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La CPI dénonce les nouvelles sanctions américaines qui sont une « attaque flagrante » contre son indépendance judiciaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le bâtiment de la Cour pénale internationale (CPI).

La Cour pénale internationale (CPI) a vivement dénoncé mercredi les nouvelles sanctions américaines visant quatre de ses juges et procureurs adjoints, qualifiant ces mesures d’atteinte à l’indépendance judiciaire et à l’ordre international fondé sur des règles.

« La Cour pénale internationale déplore l’annonce de nouvelles sanctions prises par l’administration américaine contre les juges de la CPI Kimberly Prost (Canada), Nicolas Guillou (France), ainsi que les procureurs adjoints Nazhat Shameem Khan (Fidji) et Mame Mandiaye Niang (Sénégal) », a indiqué la juridiction dans un communiqué.

Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà imposées à quatre autres juges et au procureur de la CPI.

« Ces sanctions constituent une attaque flagrante à l’indépendance d’une institution judiciaire impartiale, mandatée par 125 États membres issus de toutes les régions. Elles représentent également un affront envers les États membres de la Cour, l’ordre international fondé sur des règles et, surtout, des millions de victimes innocentes à travers le monde », poursuit le texte.

La CPI a réaffirmé qu’elle continuerait à remplir ses mandats en stricte conformité avec son cadre juridique, sans tenir compte des pressions ou des menaces.

La CPI a en outre exhorté les gouvernements à soutenir sa mission : « La cour appelle les États membres et tous ceux qui partagent les valeurs d’humanité et de primauté du droit à fournir un soutien ferme et constant à son travail accompli dans l’unique intérêt des victimes de crimes internationaux. »

Les États-Unis ont sanctionné mercredi quatre responsables de la CPI, dont un juge ayant autorisé les mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Guerre Yoav Gallant.

Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 62 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, ravageant le territoire assiégé confronté à la famine. Le régime israélien fait par ailleurs l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre Gaza.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV